Plusieurs centaines d’adeptes de la secte wazalendo ont été massacrés par les FARDC à Goma dont « Certains jeunes ont été tirés de leurs parcelles avant d’être abattus », un crime qui n’a pas laissé indifférent la Cour Pénale Internationale. Elle tient mordicus à ouvrir une enquête internationale sur ledit massacre opéré par les éléments de la garde républicaine sur instruction des autorités congolaises. La CPI est compétente pour juger les personnes dont la responsabilité pénale est engagée pour des crimes internationaux, à savoir les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, le crime de génocide et le crime d’agression, comme le prévoit le Statut de Rome.
Selon les informations récoltées par nos confrères de Radio Okapi à Goma.
Selon le Chef d’avenue du quartier Kiziba II, à Nyabushongo, Jules Lubongo , la majorité des victimes de la répression de la manifestation du mercredi dernier ne sont pas que des adeptes de la secte Wazalendo.
Et pourtant, ce mouvement mystico-religieux qui a appelé à manifester pacifiquement contre la présence de la MONUSCO, des forces de l’EAC et des ONG internationales à Goma.
Selon Jules Lubongo, les forces de l’ordre ont poursuivi certains jeunes jusque dans des avenues, loin de l’église de Wazalendo.
« Certains (NDLR : jeunes) ont même été tirés de leurs parcelles et tués alors que d’autres ont été poursuivis par des militaires dans des boutiques et des avenues, loin de l’église de Wazalendo », témoigne ce notable de Nyabushongo.
D’autres victimes ont été atteintes par des balles perdues, ajoute-t-il.
Les familles des victimes n’ont aucune information sur les dispositions prises pour l’enterrement de leurs proches, regrette ce chef d’avenue.
Il confirme que la population a aussi perdu plusieurs biens emportés lors de cette répression, notamment des motos.
Jules Lubongo s’indigne qu’aucune autorité ne soit arrivée au quartier Kiziba 2 pour faire le constat des dégâts ou pour visiter les familles éprouvées.
Cependant, les blessés sont pris en charge dans plusieurs structures médicales de Goma.
Vendredi 1er septembre lors du conseil des ministres, le président de la République, Félix Tshisekedi s’est dit consterné par la mort d’une quarantaine de personnes pendant la répression violente d’une manifestation par les forces de l’ordre, mercredi dernier à Goma (Nord-Kivu).
F. Kamanda