Le Secrétaire général adjoint des Nations unies en charge des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, a estimé qu’il y a encore « des défis, beaucoup d’évènements qui confirment que la situation sécuritaire et humanitaire en Ituri demande encore des efforts communs ».
Il l’a déclaré jeudi 19 septembre à Bunia, dans la province de l’Ituri où il est en visite, accompagné de Bintou Keita, cheffe de la MONUSCO. Cette visite intervient dans un contexte de détérioration de la situation sécuritaire dans la région.
En fait, Jean-Pierre Lacroix arrive en Ituri alors que les groupes armés CODECO et Zaïre ont repris leurs attaques contre les populations civiles. Selon un bilan établi par la société civile, une quarantaine de civils ont été tués en une semaine, rien que dans le territoire de Djugu.
Ces violences exacerbent les tensions communautaires qui s’étaient apaisées grâce aux dialogues inter et intracommunautaires initiés par les autorités provinciales, avec le soutien de la MONUSCO.
Le jeudi 19 septembre matin, le groupe armé CODECO a tenté sans succès d’attaquer les camps de déplacés de Lala et la plaine de Savo, après avoir tué un villageois qui se rendait aux champs à Ngle, dans le territoire de Djugu. L’attaque a été repoussée par les casques bleus et les FARDC, les deux forces qui assurent la sécurité des civils dans cette zone.
Jean-Pierre Lacroix a rencontré en fin d’après-midi le gouverneur de l’Ituri, le général Johnny Luboya Nkashama avec qui il a échangé sur la situation sécuritaire et humanitaire dans la province.
Ce vendredi 20 septembre, Jean-Pierre Lacroix effectuera une visite de terrain au cours de laquelle il va rencontrer des déplacés pour s’informer de leurs conditions de vie et des moyens de leur protection.