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MOVA SAKANYI, « la résilience n’est pas innée, elle est acquise. C’est le processus par lequel, on fait face aux obstacles de la vie, pour rebondir. « 

L’Académie Africaine de Formation Politique a réuni un public hétéroclite lors de la Conférence -débat de ce lundi 10 avril 2023, au sein de merveilleux Sultani River. Le thème choisi était « La résilience collective : esquisse de géopolitique des résiliences dans le monde ». Le Professeur Henri MOVA SAKANYI a fait part de ses recherches en la matière à un public nombreux et attentif. La première partie de l’exposé du Professeur Henri MOVA SAKANYI portait sur les origines de la résilience, ses caractéristiques, sa définition et ses occurrences dans diverses sciences (physique, théologie, philosophie, psychologie et psychiatrie). Mais ce sont les psychologues et les psychiatriques qui ont fait la part belle à la notion polyvalente qu’est la résilience.

Comme l’a souligné le Professeur MOVA SAKANYI, « la résilience n’est pas innée, elle est acquise. C’est le processus par lequel, on fait face aux obstacles de la vie, pour rebondir.  » La résilience résulte de différents éléments : les caractéristiques individuelles, familiales et environnementales. De plus, le Professeur Henri MOVA SAKANYI rappelle les leçons de nombreux psychologues : « nous sommes tous soumis à des facteurs de risques, individuels, familiaux (composition et relations au sein de la famille), environnementaux (statut social, race, etc.). Cependant, pour chaque facteur de risque, il y a des facteurs de protection (un réseau familial et parafamilial sain et protecteur ; une estime de soi raisonnable, donner un sens à sa vie, etc. »
De ces différentes lectures, l’orateur du jour, Henri MOVA SAKANYI a retenu l’importance des interactions entre la résilience individuelle et la résilience collective : elles s’influencent l’une et l’autre.

La deuxième partie de l’exposé mettait en avant les résiliences a travers le monde, notamment le SEAL (la résilience développée par les militaires américains lors de leurs formations), la NIAQUE (théorie développée par Angela Duckworth, qui observe que la résussite est à l’intersection entre la passion et le travail. Ce sont les efforts, qui s’alliant aux prédipositions et/ou aux compétences mènent au succès), le KINTSUGI (l’art et la philosophie japonaise de l’acceptation et de l’embellissement des fractures des artefacts d’abord, mais aussi des blessures émotionnelles), le BUSHIDO (les 7 valeurs de samouraïs japonais devenues le socle d’une philosophie de vie), UBUNTU (la reconnaissance de notre interdépendance : « je suis car vous êtes »), le KWANZAA (une célebration afro-américaine qui emprunte des valeurs et des mots africains pour combattre l’anomie et la perte de repères de Noirs-Américains) et le combat des BUSHINENGUE (ce peuple constitué d’anciens esclaves, les marrons, retrouvant leur liberté pour former une Nation). Pour le Professeur Henri Mova SAKANYI, l’exemple du courage à toute épreuve, d’un mélange du KINSTUGI et du BUSHIDO sont incarnés dans le héros de guerre Hiroo Ononda, soldat japonais ayant conservé sa position de guerre de 1942 à 1975. En conclusion sur le thème de la résilience, le conférencier revient sur un débat entre psychologues et sociologues : Freud contre Durkheim. Cette controverse met en exergue une question millénaire : quelle est l’influence la plus forte sur l’être humain ? L’environnement ? Ou la psyché ?

« La résilience est un acquis que chacun peut développer. La seule bataille qu’on perd est celle de la mort. En attendant celle-ci, traitons la vie avec le respect qu’elle mérite. La vie est fragile, vivons-la pleinement pour soi et pour les autres. », conclue le Professeur Henri MOVA SAKANYI.

La Conférence s’est achevée par une séance de questions-réponses ainsi qu’un cocktail proposé par le Sultani River.

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