La commission technique mixte RDC-Ouganda discute, depuis mercredi 4 septembre, d’une feuille de route et du budget d’exécution du projet de démarcation de la frontière commune entre la RDC et l’Ouganda, au Nord-Kivu. Ces discussions qui se tiennent à Goma ont pour but de résoudre les conflits de limites qui opposent, depuis longtemps, les deux pays voisins.
Longue de 71 km, la zone de limite frontalière concernée par ce projet part du Mont Sabinyo jusqu’à Bwindi, à la limite entre le parc national de la Bwindi (Ouganda) et la réserve naturelle de Sarambwe (RDC), en passant par le tripoint RDC-Ouganda-Rwanda. Ces régions sont situées dans l’est du territoire de Rutshuru et dans le sud-ouest de l’Ouganda.
A ce jour, seulement 16 bornes y démarquent les limites entre les deux pays, laissant place à la persistance des conflits frontaliers. D’où la nécessité de définir des actions concrètes, selon Vangu Mabyala, expert du ministère congolais de l’Intérieur.
« Cette réunion a pour objet d’élaborer le budget des travaux de démarcation de la frontière pour faire apparaître, sur le terrain, la ligne de démarcation », a-t-il fait savoir.
Le colonel Naboth Mwesigwa, chef de la délégation des experts ougandais, qui ne reconnaît pas les multiples conflits des limites entre les deux pays, affirme que cette opération de démarcation est plutôt préventive :
« Il n’y a pas de conflit et nous n’avons jamais été en guerre avec la RDC mais nous sommes là pour nous rassurer que s’il y aurait quelques mésententes transfrontalières, que cela soit adressé pour l’avantage des deux pays ».
Plus de 765 km de frontières séparent l’Ouganda et la RDC, depuis l’Ituri jusque dans l’est du territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. La majeure partie de la ligne frontière concernée par l’actuel projet de démarcation est située dans l’est de la zone occupée actuellement par la rébellion du M23 soutenue par le Rwanda.
OKAPI