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Sommet conjoint des Chefs d’État de la SADEC et de l’EAC sur la situation de l’EST de la RDC : L’absence de Félix-Antoine Tshisekedi, fuite en avant ?

C’est un secret de polichinelles, le courant ne passe pas entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame, rien ne va entre les deux Chefs d’État autrefois considérés comme des frères.
Ça fait deux fois que Félix Tshisekedi a rejeté les différentes rencontres pouvant le mettre sur la même table avec son homologue rwandais. D’abord celui de la France, Emmanuel Macron espérait avoir les deux chefs d’Etat à Paris ce dimanche 09 février. Le Président Congolais a rejeté l’invitation de Macron. Puis l’EAC et la SADC ont prévu la rencontre entre les deux aujourd’hui à Dar-Es-Salaam, Félix ne viendra pas et sera représenté par la Première ministre Suminwa, qui est déjà en Tanzanie. Des sources confirment par contre la présence de Paul Kagame. À la dernière minute, nous apprenons que Tshisekedi participera au sommet SADEC -EAC en visioconférence.

Dans l’entretemps, la tension monte d’un cran dans la partie Est du pays là où les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda continuent de progresser vers Bukavu, selon les informations fournies par Vital Kamerhe lors d’une plénière au palais du peuple.

Sur ce , les décisions et recommandations qui seront soumises pour examen au sommet conjoint des Chefs d’État de la SADEC et de l’EAC ont été déjà approuvées par les ministres des Affaires étrangères desdites institutions régionales.

En effet voici lesdites recommandations pour une mise en œuvre immédiate

  • Cessation des hostilités et cessez-le-feu inconditionnel qui doivent être respectés par toutes les parties étatiques et non étatiques et être surveillés par les chefs de la défense conjoints EAC-SADC.
  • ⁠Réouverture de l’aéroport de Goma et des principales routes d’approvisionnement pour l’acheminement de l’aide humanitaire ;
  • ⁠Élaborer un plan de titrisation pour Goma et ses environs ;
  • ⁠Rapatriement immédiat des dépouilles des défunts et des blessés ;
  • ⁠Mise en œuvre de mesures de confiance, impliquant des parties étatiques et non étatiques s’engageant sans condition à un dialogue inclusif comme moyen de résoudre le conflit dans l’est de la RDC.
  • ⁠Reprendre d’urgence le processus de Nairobi et renforcer la coordination structurelle et la complémentarité avec le processus de Luanda, y compris dans l’immédiat ; 
  • ⁠Mise en œuvre du Concept d’Opérations (CONops) du plan harmonisé de neutralisation des FDLR et de levée des mesures défensives du Rwanda/désengagement des forces de la RDC ; et
  • ⁠Engagement dans le dialogue avec les parties non étatiques, notamment les rebelles du M23.
    Engagement à respecter le caractère sacré de l’intégrité territoriale de la RDC et des pays voisins.
  • Faciliter la fourniture de l’aide humanitaire grâce à la mobilisation des prestataires de services humanitaires et de secours.
  • ⁠Décourager les discours incendiaires et autres actions dans la région qui provoquent des clivages entre les communautés.
  • ⁠Pour faciliter la mise en œuvre des interventions immédiates, une réunion conjointe des chefs d’état-major de la Défense de l’EAC et de la SADC sera convoquée dans un délai de (cinq) 5 jours pour fournir des conseils techniques sur les négociations de cessez-le-feu et d’autres interventions de facilitation décrites.
  • Moyen Terme

Commencer une recherche globale de solutions aux causes sous-jacentes du conflit par le biais du dialogue politique ;

  • Élaborer et mettre en œuvre des modalités de retrait des forces armées étrangères non invitées du territoire de la RDC.
  • ⁠Créer une équipe technique conjointe CAE-SADC en matière politique et de sécurité pour coordonner la mise en œuvre des décisions des réunions conjointes.

Rédaction Presse Libre

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